Météo court
terme et évolution.
Coin
des sciences.
Observations locales et générales. Tendances saisonnières. Météo : Prévisions et analyses. Discussion sur notre environnement climatique. |
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15)
Bilan mondial de l'année 2010.
L'année
2010 considérée comme une des plus chaudes
depuis 130 ans. Lire
ici.
Le Midwest Américain touché par une vague de froid polaire, avec à la clé un record de froid (lien du bas). C'est pour la plupart à en perdre son latin, et c'est bien normal, puisque la contradiction ne se fait que sur un plan géographique très limité, le sien. Avant de développer dans un prochain bulletin cette année et ces décennies qui se suivent et se réchauffent de plus en plus, un rapide commentaire sur le record de froid du Midwest, qui rejoint les records de froid enregistrés en décembre sur une partie de la Scandinavie, avec des débordements polaires excessifs. Le record de température du Midwest Lire ici (dont une ville est considérée comme "le congélateur du pays"), alimentera sans aucun doute les partisans de l'anti carbocentrisme, tout comme les canicules excessives alimentent les tenants de ce même carbocentrisme. Le dernier relevé de la banquise Arctique faisant état de plus de 1,2 millions de km2 en moins par rapport à une moyenne calculée sur 1979/2008, on va faire un petit rapport entre le record de froid du Midwest Américain et la banquise. D'ici quelques semaines, le printemps aura vite fait de reléguer le record de froid aux annales météorologiques et la vie reprendra son cours sans autre incidence. En ce qui concerne notre banquise, c'est une autre histoire; régulatrice plus ou moins ouverte de notre système climatique, sa régression de superficie ne va pas s'arranger d'ici quelques semaines ou la concentration du vortex va se manifester. Et la perte sera sûrement répercutée sur la période froide suivante. Je ne suis pas devin et je ne sais pas ce qu'il adviendra de notre prochain hiver, ni si l'englacement sera plus important que cette année, mais il parait indéniable que nous ne partons pas sous les meilleurs auspices. Inutile de rentrer plus avant dans des détails qui deviennent vite très complexe, mais je pense qu'il faille faire la part des choses et qu'un record de froid (il a déjà fait plus froid à Mouthe dans le Jura), n'est pas symptomatique de la tendance présente qui est à des décennies bien douces. En ce qui concerne les températures très basses de la partie Scandinave de décembre, étant donné qu'il y a là-bas des glaciers, l'impact peut être différent et ralentir une dégradation glaciaire qui semble faire le consensus des climatologues et glaciologues. Mais un mois ne suffit pas. Voilà pour ce petit point climatique. PS: je crains que cet été ne nous fasse subir en France et en Europe de l'ouest des températures bien au-dessus des moyennes. Bilan
global de Québec sur l'année 2010:
Année la plus chaude depuis 1943 (début des relevés). Température moyenne normale + 4.2° C Température moyenne de 2010 = + 6.6° C Ancien record de 2006 = + 6° C. "En 2010, nous avons eu le 2e hiver le plus doux (et le 3e moins enneigé), le printemps le plus doux (et de très, très loin), le 3e été le plus chaud et un automne à peine plus chaud que la normale (toujours depuis 1943)". Au niveau national (canada) c'est 2010 l'année la plus chaude depuis le début des relevés. Pour la France. Bilan global = -0.3° C c'est-à-dire sous la moyenne de la période 1971/2000. 2010 est l'année la plus fraiche depuis et avec 1996. La plus fraiche récente sous les - 0.5° C étant 1987. 2010 fait suite à 13 années consécutives au-dessus de la moyenne (même période). Il faut ajouter cependant et c'est important que le graphique de la Nasa nous situe légèrement au-dessus de la moyenne pour l'année 2010...mais la période de référence est 1951/1980 et non 1971/2000. Donc il n'est en aucun cas question de parler de refroidissement pour notre pays en se basant uniquement sur une période trentenaire et qui plus est va encore être augmentée puisque la référence va passer de 1981 à 2010, trentenaire encore plus chaud. On voit que l'anomalie positive est très étendue dans le monde. Source bohlen.free.fr |
On y voit une années 2010 plus fraiche que la normale 1970/2000 de - 0.3° C. Le mois de décembre quant à lui a été "exceptionnellement neigeux et froid sur le pays", source météo France. Je connais des sites qui vont se frotter les mains de bonheur. Eh oui, à force de prévoir l'hiver du siècle depuis des lustres, avec un peu de patience... on s'en approche localement. Faut-il ajouter que l'année 2010 est sans doute l'une des 3 plus chaudes enregistrées depuis 130 ans. Non, on sait par expérience que l'égo ne se mélange pas d'objectivité. A toutes fins utiles, on peut tout de même regarder le graphique de droite à gauche et se dire que les vendeurs de tee-shirt ont bien de la chance ces dernières années; car de vous à moi, il y a... certaines années de disette caniculaire. Mais trêve de bavardages, un graphique vaut mieux que mes propos; au moins là, chacun y va de son interprétation et celle-ci se justifiant immanquablement... au désir de chacun. A vos commentaires sur notre forum qui tente de rester objectif, tout en dénonçant certaines spéculations qui n'ont plus rien de scientifique. PS: au vu de la situation actuelle des centres d'action et sous réserve bien entendu, il n'est pas impossible qu'une période bien hivernale se profile (peut-être février ?). |
Voila une carte
qui va ravir les tenants du refroidissement.
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Alors que l’Europe subit un hiver précoce, à cause d’un anticyclone sur la Scandinavie qui envoie de l’air polaire, les calculs de l'Organisation météorologique mondiale pour l’année 2010 montrent qu’à l’échelle globale le mercure continue de monter. La canicule de l'été en Russie, responsable de terribles feux de forêts, est l'un des événements météo marquants de 2010, avec les graves inondations au Pakistan et en Chine. (STR/AP/Sipa) La canicule de l'été en Russie, responsable de terribles feux de forêts, est l'un des événements météo marquants de 2010, avec les graves inondations au Pakistan et en Chine. (STR/AP/Sipa) Fraîche pour la France et ses voisins européens, l’année 2010 est à l’échelle planétaire l’une des trois années les plus chaudes depuis 1850, selon l’analyse publiée le jeudi 2 décembre par l'Organisation météorologique mondiale. Alors que les négociations sur la lutte contre le réchauffement climatique qui se tiennent actuellement au Mexique, à Cancun, ont peu de chances d’aboutir à un accord global, les données sont là pour rappeler que la température moyenne à la surface de la Terre continue à battre des records à la hausse. Entre janvier et octobre 2010 cette température moyenne s’élève de 0,55°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990. En attendant l’analyse définitive des 12 mois de l’année, 2010 se classe en tête des années les plus chaudes, devant 1998 et 2005. Sur la période 2001-2010, la température moyenne est supérieure à la normale (1961-1990) de 0,46°C, alors que pour la décennie précédente (2000-2009) elle ne s’élevait que de 0,03°C par rapport à cette normale. C’est le réchauffement le plus fort jamais observé pour une décennie, poursuit l’OMM. Le bilan de l’année 2010 n’est pas le même à l’échelle de la France métropolitaine, qui a connu l’une des années les plus fraîches en 20 ans. Les États-Unis, en particulier le sud-est du pays, ont également vécu une des années les plus froides de leur histoire. En revanche, c’est l’inverse au Canada et au Groenland. L’hiver canadien a été exceptionnellement clément, avec des températures supérieures de 4 à 6°C aux normales saisonnières. Les températures ont également été très élevées dans la moitié nord de l’Afrique et sur une grande partie de l’Asie. Le réchauffement est particulièrement marqué depuis quelques années en Afrique et dans certaines parties de l’Arctique et de l’Asie, souligne l’OMM. Au Sahara, en Asie centrale ou au Groenland, les températures moyennes des dix dernières années dépassent de 1,2 à 1,4°C la moyenne calculée à long terme. Source
: Sciences et avenir.
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Ici c'est L'ENSO,
oscillation naturelle qui a une action bien
visible sur les températures de l'atmosphère.
Il
s'agit du phénomène El Niño, qui conditionne
directement le climat de l'hémisphère Sud, mais
aussi celui de l'ensemble de la planète. (En
rouge les épisodes Niño qui induisent un
réchauffement de l'atmosphère).On voit aussi une autre élément qui à eu un fort impact sur le climat, c'est dans les années 1990, l'énorme éruption du volcan Pinatubo, qui a contré l'effet El Niño. Il se pourrait que ce soit cette baisse de température qui soit à l'origine de la ré avancée du glacier des Bossons de 70 m, à l'issue de cette séquence climatique, et qui a duré 3 à 4 ans. |
Il y a ce que l’on appelle « des connaissances par autorité ». Celles-ci font état de connaissance que le simple homme de la rue ne peut valider ou infirmer au vu de la complexité des phénomènes dont il est fait état. Il en va ainsi de la taille de l’univers, qui estimée à 13.6 milliards d’années lumière et que l’on voit mal faire la mesure avec une lampe de poche, fusse-t-elle au laser. Pendant longtemps, la rotondité de la terre fit aussi partie des « connaissances par autorité ». le nombre d’états mentaux différents possibles du cerveau est égal à 2 élevé à la puissance 100 000 milliards. Je vous laisse faire le calcul. Si vous voulez les compter vous-même cela ne vous prendra que quelques milliards d’années. Ces deux exemples sont assez symptomatiques, car nous allons voir que les « lumières » et les « neurones » n’éclairent apparemment pas tout le monde. Puis naquit l’histoire du réchauffement climatique. Arrhenius et ses prévisions d’accroissement de l’effet de serre pour cause de co2 de l’avant dernier siècle nous conduit aujourd’hui à deux camps qui eux-mêmes sont encore scindés en sous-groupes, mais dont l’intérêt ici est très secondaire. Réchauffement climatique… oui, mais. Encore qu’il y a toujours des personnes pour le nier. Cause anthropique ou variations naturelles du climat ? « This is the question ». Nous partons sur des bases vérifiées et irréfutables. Le climat s’est réchauffé au cours du dernier siècle. Pour éviter toute polémique, nous nous en tiendrons là, en ignorant les négateurs et sans entrer dans un chiffrage qui, malgré une courbe qui tend vers le haut, fait toujours le régal de quelques illuminés, « voyageurs du Moyen-âge venus se perdre dans un XXIème siècle qu’ils ne comprennent pas et pour cause. Peut-être qu’en leur parlant en latin : « Hoc volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas ». Autrement dit et cela leur va bien « Je le veux, je l’ordonne, que ma volonté tienne lieu de raison ». Les glaciers en général et notamment les glaciers Alpins sont en net recul depuis plusieurs années et ce de manière assez alarmante actuellement. La fracture rocheuse des Drus et plus récemment celle du Chardonnet, témoignent en plus de la fragilité du permafrost, mis à très rude épreuve par des températures qui en moyenne permettent une période chaude rallongée de deux mois. Ceci ne s’est pas démenti cette dernière décennie (petite digression, l’érosion naturelle n’est pas sous-estimée ou occultée, mais le dégel plus profond est fortement soupçonné pour ces causes). Je laisse aux « divinateurs du Sphinx » l’extrapolation future du climat, qui quoique extrêmement complexe, amène inlassablement autant d’ahuris pour lire dans le marc de café des certitudes qu’ils n’ont même plus la pudeur de garder pour eux. Ne s’improvise pas cérébral en théories Einsteiniennes ou Heisenbergiennes n’importe quel abruti en écrivant sur internet des absurdités comme on peut en lire, du genre " une certaine stabilisation depuis 5 à 6 ans", alors que le recul s'est encore accéléré. Il y a donc forcément du déchet dans ces théories. (Il suffit de voir le recul de 300 m de la Mer de glace ces 4 à 5 dernières années). Mais ce qui est bien plus grave, c’est que ces écrits portent, non d’un « constat » théorique mais empirique. C’est-à-dire lorsque l’on se déplace et que l’on porte les mêmes œillères que devant son écran d’internet. Alors, comme il serait bien fastidieux de dénoncer la bêtise humaine, dénonçons tout simplement le manque d’imagination de nos lunettiers ; à quand les lunettes à essuie glace ? Car être aveugle à ce point et ne pas voir l’affaiblissement progressif de nos glaciers ne relève plus d’une démagogie de para psychiatrie, mais bel et bien d’un grave problème de vue. A moins, qu’inspirés par les écrits bibliques, et pour se garantir un paradis hypothétique, on fasse d’une simple phrase un aphorisme du genre « Bienheureux … car le royaume des cieux leur est ouvert ». |
L'activité solaire reprend en
ce mois de décembre, source
"Infoclimat".
"A présent, nous
ne pouvons plus contester une reprise sérieuse de
l'activité solaire, les tâches solaires sont plus
grosses, plus durables et plus actives depuis
septembre, mais c'est surtout décembre qui montre
une augmentation sérieuse de l'activité solaire,
comme le témoigne le graphique ci-dessous.
Décembre
se termine avec seulement 8 jours sans tâches
solaires, un record depuis septembre 2007 !
2009 va se terminer avec 260 jours sans tâches solaires, soit à peine en-dessous de 2008 qui totalisait 265 jours sans tâches solaires. Si l'activité solaire reprends enfin, sans aucun doute, c'est l'intensité du maximum qui sera mal connue ! Toutefois, on peux estimer un maximum début 2013 avec un nombre d'environ 75-80, soit 33% inférieur au cycle solaire 23." Alors que sur un autre forum bien connu pour "ses certitudes", on en est à nier les taches 1039, disant que ce ne sont que des "leurres", et parlent toujours d'un cycle "plat", qui bien sûr nous plonge dans un petit âge glaciaire. La réalité est parfois dure à
admettre, pour ceux dont les rêves doivent
absolument devenir une réalité.
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5) Les variabilités un ou multi décennales.
Peut-on encore espérer voir s’inverser une tendance thermique qui manifestement est à la hausse ? La décennie 2001 / 2009, plus chaude que la décennie précédente, elle-même plus chaude que celle qui la précède. Pour visualiser de manière plus concrète l’évolution des températures annuelles, j’ai, à partir des données relevées par le METT OFFICE, réalisé une petite synthèse de ladite évolution depuis 1850 à 2008. Il s’agit des 50 années les
plus chaudes enregistrées depuis cette date.
Sur les périodes suivantes, nombre d’années
qui sont comprises dans les 50 années les plus
chaudes :
période 1850/1889
= 2 (en pourcentage) = 5%
période 1890/1909 = 0 (en pourcentage) = 0% période 1910/1929 = 0 (en pourcentage) = 0% période 1930/1949 = 9 (en pourcentage) = 45% période 1950/1969 = 5 (en pourcentage) = 25% période 1970/1989 = 15 (en pourcentage) = 75% période 1990/2008 = 19 (en pourcentage = 100% En pondérant sur 3
périodes ; la première de 1850 à
1929 ; la seconde de 1930 à 1989 et la
dernière de 1990 à 2008, on trouve les
pourcentages suivants :
-de 1850 à 1929 = 2%
Que
peut-on constater ? Dans un premier temps, que
la courbe n’est pas entièrement progressive, puisque
la période 1950/1969 (connue pour son
rafraichissement) fait chuter le pourcentage
d’années chaudes par rapport à ses voisins immédiat.-de 1930 à 1989 = 48% -de 1990 à 2008 = 100% Ensuite que la progression est « fulgurante » après cet intermède frais. La variabilité la plus prépondérante est celle de la période 1930/1949, puisque sur les 20 années d’observation, la moitié est fraiche et l’autre douce ; d’ailleurs en terme de variabilité il est également intéressant de constater que les positions des années chaudes sur les 50 observées sont : 25ème, 26ème, 34ème, 36ème, 41ème, 42ème, 44ème, 46ème et 50ème ; donc dans la seconde moitié des périodes chaudes. |
On remarquera également que
les années les plus chaudes se situent de 1995 à
2000, hormis 1996 qui se trouve en 21ème
position.
Celles-ci
pourraient-elles être occultées par les présomptions
de l’augmentation humaine de production de co2
concomitantes à l’effet de serre, ou vont-elles
faire valoir leur droit …dans la prochaine décennie
par exemple ?Alors qu’en est-il des variabilités un ou multi décennales ? Si les glaciers Scandinaves ne se trouvaient pas dans la situation déficitaire des glaciers Alpins (lorsque l’un régresse, l’autre progresse et vice versa, par l'action de l'oscillation Atlantique Nord), la réponse pourrait ne pas prendre le chemin de la gageure et se trouverait confortée par des variabilités, certes « énormes » sur les dernières 20 années, mais néanmoins susceptibles de se faire prévaloir ; mais voilà, ces régressions simultanées sont source de questionnement, dont je n’ai pas la prétention d’apporter une réponse, mais seulement de montrer une certaine inquiétude quant à l’avenir. Il est cependant certain qu’une évolution
différente verra le jour avec les cycles de
Milankovitch, par exemple.
Mais sur le prochain siècle, je dis qu’il est impossible scientifiquement parlant de définir si continuité il y aura ou si un renversement de tendance s’opérera sur une ou plusieurs décennies. On s’appuie pour l’instant sur des faits et ces faits nous montrent une évolution vers le haut des températures. Les interactions et les inerties différentes selon la nature du paramètre considéré sont trop complexes pour extrapoler quoi que ce soit de « certain ». Qui plus est, se gargariser de ponctualités locales d’une année, voir d’une saison relève de la pitrerie, pour prouver l’enrayement de l’emballement thermique actuel. Il faut au minimum 10 années pour tenter de proposer une nouvelle tendance et pour les comparaisons, 30 années d’observation et de mesure seront nécessaire pour développer l’évolution s’y afférent. Je n’en veux pour preuve que la période 1930/1989. En conclusion, cette incertitude peut toujours nous révéler de bonnes surprises, surtout hivernales, mais ce n’est que le temps qui nous permettra de vérifier le continuum des variabilités…ou son ébauche pas confirmée. |
4) Je vous propose une petite
discussion sur les températures annuelles en
France depuis 1950.
La moyenne sur laquelle
le comparatif est fait est celle prise sur la période
1971 / 2000.
Je vais tout d’abord
synthétiser les 3 premières décennies, ce qui
donne :
Décennie 1950 / 1959 = 1 seule année au-dessus de la moyenne 1971 / 2000. Décennie 1960 / 1969 = 1 seule année au-dessus de la moyenne 1971 / 2000. Décennie 1970 / 1979 = 1 seule année au-dessus de la moyenne 1971 / 2000. De 1950 à 1979, on retrouve donc 3 années avec une anomalie positive par rapport à la période moyenne 1971 / 2000. Il en va tout autrement du quasi trentenaire 1980 / 2006 ou l’on retrouve 18 années avec une anomalie positive, toujours sur la même période de référence. Ce qui nous fait sur un total de 27 années, 18 avec une moyenne > ; sur le trentenaire précédent, on trouve sur un total de 30 années, 3 années avec une anomalie positive. D’un point de vue global on notera que 36.9% des années sont en anomalie positive ; ce qui nous fait un restant de 63.1% en anomalie négative. Mais là encore il y a
un hic et pas des moindres.
Les anomalies positives se concentrent
sur 15% du total du premier trentenaire 1950 /
1979. Un calcul simple nous permet d’observer que …85% des anomalies positives se situent sur le dernier trentenaire, un peu tronqué il est vrai. Mais qu’importe, les chiffres sont parlant. Maintenant, imaginons une année 1956, qui je le rappelle a une anomalie négative de -1.5° C par rapport à la période 1971 / 2000. Et juxtaposons-y l’année précédente 1955, dont l’anomalie est de -0.3° C. En gros, une année 1955 thermiquement médiocre, mais qui a néanmoins eu un bel été avec 19.3° C de moyenne sur juin, juillet et août. En sachant que l’indicateur moyen des mois de juin, juillet et août qui a été calculé depuis 1900 est de 19.3° C pour les trois mois d’été. On remarque déjà dans un premier temps que la moyenne calculée sur le siècle donne pour 1955 un été dans les normes et que, calculé dans la période 1971 / 2000, il est 0.3° C en-dessous des normes. |
Première conclusion, la
période de référence 1971 / 2000 est vue à la hausse
déjà.
Mais laissons cela
de côté pour l’instant et intéressons-nous à la
probabilité d’un retournement de tendance douce
vers un rafraichissement.
Ceci est valable pour
les températures annuelles et non saisonnières.Dans un premier temps, retrouvons pour les 7 dernières années (2000 à 2006), la moyenne 1971 / 2000. Il faudrait pour cela que nous perdions environ 0.8° C ; ce qui est déjà énorme. Pour retrouver la moyenne de la décennie 1980 / 1989, nous devrions perdre 1° C. Et pour retrouver la moyenne de la décennie la plus froide depuis 1950, en l’occurrence la décennie 1960 / 1969, nous devrions perdre 1.3° C. Rappelons que nous sommes sortis du dernier PAG en 1860 ; cela donne un ordre de grandeur du recul thermique à envisager. Tout cela pour expliquer les « incongruités gratuites et excessives » d’un retour imminent aux glaciations comme on peut le lire sur quelques sites. Certes, ces chiffres peuvent sembler rébarbatifs, mais il n’est pas inutile je crois de se placer dans le contexte réel des choses climatiques actuelles pour au moins temporiser ou réfléchir à ce que l’on dit sur le futur climatique. Personnellement, autant je n’accorde aucun crédit aux extrapolations climatiques du prochain siècle, prôné par des politico-scientifiques ; autant je me garderais bien d’en extrapoler un contraire tout aussi …hasardeux. Comme je l’ai fait remarquer un peu plus haut, imaginons une décennie du type, année 1955/1956. Il va de soi que des variabilités importantes peuvent se produire sur une décennie avec des étés chauds, des hivers rigoureux, des printemps frais et chauds etc. Eh bien il est pratiquement sûr, que certains glaciers des Alpes, avec leur inertie décennale, ne parviendraient à peine qu’à freiner leur ablation actuelle. Encore faut-il pour cela, un changement radical de la circulation atmosphérique. Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. En
conclusion :
L’interdépendance des phénomènes climatiques ou
météorologiques est incontournable. Et les
ponctualités météorologiques qui peuvent produire
aux yeux de certains, un imminent changement climatique est
à mettre au compte de la provocation et non de la
réflexion scientifique. |
2)
Décryptage succinct du PAG avec l’absence de tâches
solaires actuelle.
Lorsque l’on évoque le climat, bien souvent nous avons de piètres connaissances sur son passé et le savoir des chiffres est souvent remplacé par des « préjugés climatiques » erronés. Nous allons donc aborder sur ces pages, une rétrospective, non pas commentée sur une année bien précise, comme cela a déjà été fait, mais sur des données chiffrées de comparaison. Ah les hivers d’antan ! Bien entendu il y a toujours eu des hivers doux, rigoureux, des étés caniculaires, ou froids et humides. Mais pouvons nous nous imaginer seulement ce que peut représenter une différence de moyenne de température de 1° c par exemple ? Pour une première mise en bouche je vous donne ci-dessous les moyennes des températures les plus basses des 18ème, 19ème et 20ème siècle. Données prises à Paris (avec les petites réserves que l’on peut émettre sur les ilots de chaleur urbain, comme on aime à les appeler ; mais qui en fait ne changent pas beaucoup une évolution pour le moins étonnante). Chaque année a été relevée la température la plus basse et ainsi consignée, on a pu établir une moyenne sur le siècle considéré. Le 18ème siècle =
-9.6° C
Le 19ème siècle = -9.9° C Le 20ème siècle = -7.7° C |
Nous allons
y ajouter la température la plus basse de chaque
siècle : Le 18ème siècle =
-23.5° C en 1795
Le 19ème siècle = -23.9° C en 1879 Le 20ème siècle = -14.7° C en 1956. Petite parenthèse, tout le monde a entendu parler du mois de février 1956. Il ne fait aucun doute qu’il a été rude et très difficile pour les gens de l’époque. Alors que dire des températures des siècles précédents ? Ceci donne un premier aperçu de nos conditions actuelles et permettent de reléguer dans des extrapolations très hasardeuses, la venue prochaine d’un nouveau PAG. Précisons toutefois que les variabilités un ou multi décennales peuvent amener un rafraichissement des températures, peut-être même inégalement reparti sur nos hémisphères. Mais prenons garde à ne pas manipuler une sémantique prompte à induire en erreur. Le site étant dédié aux glaciers, il va de soi que l’observation régulièrement consignée par son auteur, doit modérer toute contre offensive à l’objectivité. D’autres éléments suivront cet article de manière régulière afin de bien s’imprégner du travail important qu’ont apporté les historiens du climat. Sans cette rétrospective, difficile de sortir de l’ornière des « extravagances ». |
L’environnement climatique dans lequel nous nous trouvons actuellement est incontestablement empreint d’un optimum doux. La perspective, en ce qui concerne les grandes instances officielles de réduction des gaz à effet de serre (ceci dans le contexte encore controversé de leur influence), est que l’augmentation de la température moyenne mondiale pourrait atteindre entre 1.3° C et 1.7° C d’ici 2050 et entre 1.8° C et° C d’ici 2100 par rapport au niveau moyen de la période 1980 1999. Ceci est énorme. Dans la convention-cadre des Nations-Unis, on peut noter « notant que la prévision des changements climatiques recèle un grand nombre d’incertitudes, notamment en ce qui concerne leur déroulement dans le temps, leur ampleur et leurs caractéristiques régionales » fin de citation. Tout cela étant défini, on peut légitimement envisager les controverses qui en découlent et qui nous donnent l’avantage d’une analyse objective et réfléchie. Si les effets du soleil sur notre climat sont incontestables, en va-t-il par exemple de même pour les tâches solaires qui actuellement en phase basse font l’objet de beaucoup de spéculations sur notre devenir climatique. Le rapprochement du PAG avec le minimum solaire (celui-ci n’étant pas contestable, l’instrumentation permettant ces observations dès 1610 environ) (PAG de 1580 environ à 1860) est-il indéniable ou d’autres paramètres doivent-ils être pris en considération ? |
Emmanuel Le Roy Ladurie soulève
le cas de la circulation atmosphérique, qui, très
mal connue sous le règne de Louis XIV, est un
chainon manquant inconnu pour corroborer ou non
l’influence unique de l’absence des tâches
solaires avec le PAG. Les essais d’étude dendrochronologiques, si elles laissent fleurir des théories qui pourraient corréler l’influence solaire et la croissance des arbres est loin d’être totalement affirmative et incontournable. La méthode « phénologique » (étude des variations, en fonction du climat, des phénomènes périodiques de la vie végétale) est quant à elle plus susceptible de rendre compte des variations climatiques d’années en années. Si l’on prend encore en compte que des séries d’années très chaudes ont aidé à une surproduction agricole et vinicole, ces années étant situées dans la phase, non exactement définie avec certitude du PAG (1580-1860 environ), c’est-à-dire années chaudes 1635-1639 et plus loin 1778-1785, on devinera aisément que la complexité climatique commande tout, dans ses recherches… mais nous sommes très loin des certitudes affichées actuellement. Le phénomène
antrophique s’avérant être l’arme infaillible des
médias et de nos instances politiques, notre libre
arbitre ne doit pas pour autant s’y amalgamer sans
esprit cognitif à d’éventuelles variations multi
décennales, tout en gardant à l’esprit que l’observation
des faits valide ou invalide les plus belles
théories.
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