Météo court terme et évolution.               Coin des sciences.         

Observations locales et générales. Tendances saisonnières..              Environnement climatique.

  Météo : Prévisions et analyses.     Lexique météorologie et climatologie.



Flux zonal.
Le flux zonal est majoritairement d’ouest et balaie le pays de manière soutenue et récurrente. En hiver, celui-ci peut déboucher sur un flux de nord-ouest amenant de la neige à basse altitude.

Explication de jean jacques Thillet, fondateur de Chamonix météo.

Les régimes "zonaux" et "méridiens"
Le régime "zonal" est l'habituel de nos régions tempérées. Les perturbations arrivent de l'W à NO, ou du SW. Elles véhiculent de l'air froid au Nord, de l'air chaud au Sud. Leur décalage en latitude provoque nos fluctuations soudaines de températures.

Mais lors de périodes plus ou moins longues, le flux se met à osciller et devient "méridien". De grandes ondulations se succèdent autour d'un hémisphère. Les branches Nord/Sud apportent du froid, les branches Sud/Nord de la chaleur. Échanges indispensables pour répartir les calories de la Terre (sinon trop chaud à l’Équateur, trop froid aux Pôles).

Ces flux sont parfois durables et récurrents, et donnent soit des hivers (ou séries d'hivers) humides, neigeux et plus doux (flux zonal), soit assez secs et froids (flux méridien).

Nous sommes en janvier 2009 dans ce régime méridien. Les échanges sont particulièrement intenses en ce moment. A notre vague de froid européenne, répond une vague de froid en Chine (jamais autant de neige depuis 40 ans), une vague de froid en Amérique du Nord (oranges de Floride prises dans la glace).

Géopotentiels : Explicatif des lignes de géopotentiels.
Ligne 492 : limite entre l’air très froid et l’air glacial.
Ligne 510 : limite entre l’air froid et très froid.
Ligne 528 : limite entre l’air frais et l’air froid.
Ligne 546 : limite entre l’air tiède et l’air frais.
Ligne 564 : limite entre l’air chaud et l’air tiède.
Ligne 582 : limite entre l’air caniculaire et l’air chaud.

Voici succinctement la signification des lignes de géopotentiels que vous pouvez visionner sur la carte ci-dessous.
De plus amples détails seront donnés dans un prochain bulletin.



Correspondance hPa et altitude :

500 hPa est 5574m
700 hPa est 3013m
850 hPa est 1457m

1 013,25 hPa
au niveau de la mer

Gradient thermique.
Le gradient est le taux de variation (d’une grandeur physique) en fonction de la distance. Selon l’ISA (International Standard Atmosphère) à faible altitude la perte est de 6.5° C par kilomètre.
Les variations isothermiques peuvent être très stables ou nettement moins selon l’orographie et les pentes neigeuses (plus important la nuit).

Ce gradient thermique de basse couche « isotrope » pourrait être la cause du grignotage glaciaire Alpin et Scandinave simultané. Paradoxe non-conforme aux initiations engendrées par la NAO en phase négative ou positive, interdisant ce dérèglement.

Isotherme 0°.
L'Isotherme 0° représente l'altitude minimale à laquelle la température atteint la valeur de 0 degré Celsius dans une atmosphère libre (en l'absence de réverbération des rayons solaires par de la neige, etc). 
L'isotherme 0°C est une frontière fictive entre deux masses d'air : Au-dessus de l'isotherme 0°C, l'air est à une température négative, en-dessous de l'isotherme, la température est positive. Elle n'apparaît pas sur les cartes météo générales, mais figure par exemple sur les bulletins de prévisions en montagne.
     
Ces 3 images sont de Techno-Science.net

Le 15 septembre sur Gfs, pour illustrer l'évolution et l'extrapolation pour octobre.
Gfs Iso 0° ce jour à z500/1000, et projection au 1er octobre, mais sans valeur prévisionnelle, trop loin.
                                        
Iso 0°C
: Loin d’être inutile, ce paramètre représente les altitudes où l’on atteint la température 0°C et aussi sont ajouté les épaisseurs entre 1000 et 500hPa (en dam). Plus l’épaisseur est élevée plus l’air est chaud, au contraire plus l’air est froid.

En règle générale, la limite pluie / neige se situe vers 400m sous l'isotherme 0°C.

C'est Jean jacques Thillet
qui a inventé et théorisé le concept de "niveau de gel" quand il était à Chamonix.
Voir son livre chez glénat.




 Modèles météo.

Description des modèles.

GFS : modèle américain qui sort 4 mises à jour en 24 heures. A minuit, à 6 heures, à midi puis à 18 heures. C’est le modèle le plus complet à disposition. Ses prévisions vont jusqu’à 384 heures, c’est-dire 16 jours. C’est un modèle incontournable. Il peut avoir ses coups de génie en anticipant une situation lointaine, mais peut aussi mettre du temps à se rallier à la tendance générale.

CEP : modèle européen qui sort 2 mises à jour, l’une à minuit, l’autre à midi. Il est moins complet que GFS mais est tout aussi incontournable. A également ses coups de génie, tout comme il a ses faiblesses. Il va jusqu’à 240 heures (10 jours).

UKMO : modèle anglais qui comme CEP sort 2 fois par jour. Ses prévisions vont jusqu’à 144 heures (6 jours), ce qui est un peu « juste » car c’est un bon modèle et souvent on aimerait pouvoir l’interpréter sur une échéance plus longue. Tout aussi incontournable que ses prédécesseurs, c’est lui qui le premier a vu s’avorter la belle vague de froid que tous les autres modèles avaient vus concrétiser l’hiver dernier (en janvier il me semble).

GEFS : c’est le modèle ensembliste de la NOAA (organisme américain de la météorologie). Il utilise 20 scénarii qui permettent de donner une tendance à long terme. Plus on s’éloigne dans les temps, plus les scénarii divergent et c’est GEFS qui en fait une moyenne. Elle est souvent à l’opposé de son déterminisme GFS.

GEM : modèle canadien. Il est mis à jour 2 fois ; à midi et à minuit. Il a peut-être tendance à être trop extrême. A consulter pour confirmer ou infirmer certaines tendances. Il fait des échéances à 240 heures (10 jours). A également un modèle ensembliste de 20 scénarii.

JMA : modèle japonais. Echéance à 192 heures (8 jours). A suivre pour voir les tendances en comparaison.

GME : modèle allemand. Il va jusqu’à 132 heures. C’est un modèle à consulter en cas d’incertitude, un peu comme les deux précédents.

NOGAPS : c’est un modèle qui va jusqu’à 180 heures. Assez difficile à cerner.

WMC : modèle russe. Il va jusqu’à 120 heures.

Les quatre premiers sont incontournables, mais il n’est jamais inutile de prendre le pouls des autres modèles.


 NAO. Oscillation Nord Atlantique.

La NAO est mesurée comme étant la différence de pression entre les Açores et l'Islande.

Une NAO négative indique souvent un temps plus froid que la moyenne pour l'Europe de l'Ouest pendant les mois d'hiver.

Une NAO positive pendant l'hiver indique souvent un temps non réglé et plus doux.

Pour faire court :
L' Oscillation Nord Atlantique (NAO) exprime les variations de pressions entre l' Islande et Les Açores.
Ce phénomène est plus marqué l'hiver.

La NAO est dite positive quand: La dépression d' Islande est bien creuse et que l'anticyclone des Açores est très élevé.
Les jet-Stream contournent alors l'anticyclone.

Cela fait alors des hivers rigoureux au Canada et en Sibérie et doux et humides au sud des USA et également au sud de l'Europe, France y compris avec de hautes pressions sur les Alpes semblant alors faire office de barrière.
Les glaciers alpins "reculent" alors que les glaciers scandinaves "avancent".

La NAO est dite négative quand: La différence de pression entre l'Islande et Les Açores sont plutôt resserrés.
Le manque de vent d'Ouest permet au froid de descendre du pôle, les dépressions d'arroser le nord de l'Afrique où passent alors les jet stream.  Alors que le Groenland et la Sibérie se déchargeant de froid ont des hivers plus doux.

  SST (Les SST, températures de surface des océans). 
Mercredi 30 septembre.

Bonjour,

Ce sont les rayons solaires qui sont à l’origine du réchauffement des eaux océaniques. Elles sont croissantes du pôle aux zones tropicales ou l’ensoleillement est maximum.

Rappelons au passage que le point de congélation de l’eau de mer est à -1.9° C environ.

Il faut savoir aussi que le gradient thermique des eaux de surface est faible de part et d’autre de l’équateur et au niveau des pôles et plus important dans les zones tempérées.
La différence à l’équateur et aux pôles entre les saisons n’est que de 2° C environ ; alors que dans les zones tempérées, l’amplitude peut aller de 8 à plus de 10° C.
Sachant cela, et en connaissant l’état actuel des SST qui est en anomalie positive, que peut-il advenir de ces eaux à l’approche de l’hiver ?
(Petit rappel : l’automne doux annoncé est en partie du à ces SST en anomalie positive. L’hiver à venir sera donc également en partie tributaire de la température de ces SST).

En principe, en hiver, les eaux de surface se refroidissent en devenant plus denses. Etant plus lourdes, elles vont être entrainées vers les profondeurs
et c’est ce mouvement de convection qui, créant l’instabilité et la turbulence va rendre à l’atmosphère un peu de la chaleur des océans. A noter qu’en principe également, le refroidissement des SST est plus rapide que son réchauffement.

En conclusion de ce petit résumé :
Une des clés pour empêcher un hiver doux est une baisse des SST.
Le principe grossier de la baisse des SST est expliqué ci-dessus, mais il est loin d’être exhaustif et le problème El Nino qui n’est pas négligeable (incidence mondiale) sera détaillé dans un prochain article.

En conséquence de quoi, nous pensons que ces articles, distillés au fur et à mesure, s’ils n’expliquent pas les situations futures, démontrent au moins la complexité de la machinerie climatique.


Synoptique.
La synoptique : Qui offre une vue générale, qui permet de voir tout un ensemble d'un seul coup d'oeil. Ex Un tableau ou une carte synoptique.

 Théorie du chaos.
La théorie du chaos : C’est Edward Lorentz qui remarqua le comportement chaotique d’un système, lors de ses recherches sur le pourquoi « des limitations de la prédiction à long terme ». Avant lui, en 1908, Poincaré, le mathématicien, avait compris que les mouvements de l’atmosphère étaient le siège de comportements compliqués et ardus à prévoir.

Il est assez difficile ici, d’expliquer les causes de tous les processus qui ont amené Lorentz à utiliser des équations simplifiées pour aboutir à un « système par une trajectoire dans l’espace des phases » (conférer : « le chaos dans la nature » de Christophe Letellier –Vuibert) ; mais toujours est-il qu’une toute petite variation des conditions initiales (celles-ci étant fantastiquement ardues au niveau atmosphérique) l’amenèrent à des résultats qui amplifiaient énormément le résultat par rapport au premier calcul (avec conditions initiales entières et non tronquées au niveau des décimales).

Vous avez ci-dessous un exemple du chaos en modifiant le paramètre « a ».

Formule :  U (n+1) = a U(n) (1-U(n))

La courbe en progression géométrique est issue des paramètres U(n) = 0.63 et a = 1.7
La courbe en dents de scie est issue des paramètres U (n) = 0.63 et a = 3.5
Ce qui est remarquable, c’est que le système déterministe de départ devient chaotique en remplaçant a = 1.7 pour a = 3.5
C’est pourquoi il sera quasi impossible de prévoir le temps avec certitude au-delà d’une période actuelle de 5 à 7 jours.


Thêta
Le pointage thêta :  C’est un traceur de masse d’air qui montre les pertes ou les gains de chaleur.

NB : cette page sera complétée. 
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