Identités, mensurations        Glacier des Bossons        Mer de glace        Glacier d'Argentière 
Glacier du Tour         Glacier du Trient        Glacier de Bionnassay
        Glaciers de la Brenva et du Miage

Le  Glacier de Taconnaz

12 avril 2013, l'avalanche, photo Julien Zannoni

A la fin du Petit âge glaciaire                                                                                                               15 Aout 2004                              
      

Août 2007 depuis Merlet.


2008, le recul se poursuit.
2008

Mai 2009.
2009

07 juillet 2010. Photo intéressante transmise par Thierry Séverine lors de sa montée à la jonction.


Aout 2010, depuis Merlet.


10 aout 2010, depuis le sommet de la moraine.



L'énorme barre de séracs
sous le Dôme du Gouter qui l'alimente.                Cette barre de séracs produit de terribles avalanches, telle celle ci de 1987.
   aval

Avant d'être déblayée au bull-dozer, la neige et la glace touchaient le ligne à haute tension,
ce qui donne une idée de l'énorme volume.

av

Elle s'est arrêtée à 10 m du Novotel, construit ici sans aucune protection, dans une zone à très haut risques,
où vers 1920 elle est descendue beaucoup
 plus bas, jusqu'à l'ancienne route nationale.
tac   texte

Après ces catastrophes, un gigantesque système paravalanches a été construit. Mais !!!  malgré son énormité, il a été très largement sous-dimensionné puisqu'il suffit d'un éboulement de séracs avec une petite chute de neige pour le combler en tout début de saison, comme l'an dernier... et alors derrière, il peut arriver une avalanche même minime et elle sera très à l'aise sur ce tremplin pour venir s'affaler en fond de vallée passant par dessus le Novotel.
parav     gl

Après la construction du paravalanche :

"Ainsi, les chutes de séracs du glacier de Taconnaz, au-dessus des Houches, inquiètent les glaciologues. Ces chutes seraient, en effet, à l'origine de plusieurs déclenchements d'avalanches, dont la dernière en date, en février 1999. La force de celle-ci a été telle qu'elle a franchi sans difficulté la plus grande partie du dispositif de freinage du paravalanche, brisant au passage deux lames déflectrices et déstructurant deux tas freineurs. Aucune victime ni dégâts matériels notables mais il s'en est fallu de peu : une seconde avalanche n'aurait pas manqué de descendre jusqu'à la voie express qui mène au tunnel du Mont-Blanc. On imagine quelles en auraient été les conséquences..."

"Etude de la chute de Taconnaz :

Le LGGE a mené une étude de la chute de séracs de Taconnaz entre juin 2001 et décembre 2003.

"La chute de séracs de Taconnaz se situe dans la vallée de Chamonix et a déjà provoqué plusieurs avalanches jusqu’en bas de la vallée (sans victime à ce jour).
Des systèmes de protection (digues et dents déflectrices) ont été mis en place dans les années 90 pour protéger les habitations ; malgré tout, ces séracs restent une menace pour la vallée.
A partir d’un programme d’observations de terrain (mesures de bilans de masse dans la zone supérieure, mesures de vitesses d’écoulement du glacier à partir de l’implantation de pieux, mesures des fluctuations du front du sérac par intersections topographiques, mesures photogrammétriques à partir de clichés aériens), cette étude a permis d’obtenir les résultats suivants :
- Le calcul des flux a révélé les zones les plus actives de la chute de séracs.
- Les débits de glace à travers la chute de séracs, calculés par deux méthodes indépendantes, sont compris entre 1,3 et 1,7 millions de m3 /an dans la partie la plus active de la chute (400 m de largeur) en rive gauche.
- Les vitesses d’écoulement à l’amont de la chute de séracs (3400 m) sont d’environ 80 m/an et augmentent jusqu’à plus de 120 m /an dans la zone de rupture.
- La mesure de fluctuations du front du sérac dans sa partie la plus active montre un pseudo-cycle : le risque de rupture de séracs très volumineux est d’autant plus élevé que le front est proche de la limite maximale. Ces limites sont désormais bien connues pour les courants de la rive gauche.
- Les observations topographiques et photogrammétriques ont permis de calculer ces limites des avancées minimales et maximales du sérac et d’estimer les volumes maximum de ruptures à attendre : 90 000 m3 et 310 000 m3 sur les courants de la rive gauche.
- Les mesures (topographiques et photogrammétriques) du bas de la falaise de glace indiquent des positions très similaires d’une date à l’autre et semblent montrer que le glacier est froid et est collé au lit rocheux.
- La rive droite semble beaucoup moins active ; néanmoins, même si les vitesses de croissance sont faibles, l’événement du mois de mars 2003 montre que des séracs très volumineux (90 000 m3) peuvent se détacher et prouve que cette région mérite aussi d’être surveillée.
"

Le système paravalanches de Taconnaz.  Les bâtons de ski servent pour l'échelle.
1ère ligne de défense, des déflecteurs en béton armé (1m d'épaisseur) pour couper l'avalanche
et l'obliger à s'élargir. Certains ont été détruits...

tac1

Les tiges d'acier sont comme des algues prises dans un courant d'eau et qui ondulent.
ta
 
tac3

2ème ligne de défense, des pyramides rocheuses pour casser la puissance de l'avalanche.
tac4

3ème ligne de défense, des monticules et escaliers géants,
pour faire s'enrouler l'avalanche, et lui faire perdre du volume par dépôts
.

ta

4ème ligne de défense, une immense plage de dépôt fermée par un énorme barrage.
tac6

Et bien tout ça, ce plus gros complexe paravalanches au monde n'a pas suffit, les chalets en dessous ont été bien "secoués", et enrobés de neige par le souffle de cette avalanche qui avait encore la force d'un ouragan.
Un chalet a été déplacé par rapport à ses fondations et vrillé.

2010 : Nouvelle importante extension du système paravalanche en cours.
Les engins de terrassement permettent d'imaginer le gigantisme de l'ouvrage. Vue depuis le versant d'en face.


Vue depuis en dessous du glacier.


Le 12 avril 2013
   photo Julien Zannoni
L'avalanche est restée bien à l'intérieur du paravalanche, mais le nuage 100 m au dessus de l'ouvrage.



retour