Identités,
mensurations
Glacier
des
Bossons
Mer
de
glace
Glacier
d'Argentière Glacier du Tour Glacier du Trient Glacier de Bionnassay Glaciers de la Brenva et du Miage Le Glacier de Taconnaz |
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Après ces catastrophes, un gigantesque système paravalanches a été construit. Mais !!! malgré son énormité, il a été très largement sous-dimensionné puisqu'il suffit d'un éboulement de séracs avec une petite chute de neige pour le combler en tout début de saison, comme l'an dernier... et alors derrière, il peut arriver une avalanche même minime et elle sera très à l'aise sur ce tremplin pour venir s'affaler en fond de vallée passant par dessus le Novotel. |
Après la construction du
paravalanche :
"Ainsi, les
chutes de séracs du glacier de Taconnaz,
au-dessus des Houches, inquiètent les
glaciologues. Ces chutes seraient, en effet, à
l'origine de plusieurs déclenchements
d'avalanches, dont la dernière en date, en
février 1999. La force de celle-ci a été telle
qu'elle a franchi sans difficulté la plus
grande partie du dispositif de freinage du
paravalanche, brisant au passage deux lames
déflectrices et déstructurant deux tas
freineurs. Aucune victime ni dégâts
matériels notables mais il s'en est fallu
de
peu : une seconde avalanche n'aurait pas
manqué de descendre jusqu'à la voie
express qui mène au tunnel du Mont-Blanc.
On imagine quelles en auraient été les
conséquences..."
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Le LGGE a mené
une étude de la chute de séracs de
Taconnaz entre juin 2001 et décembre 2003.
"La chute de séracs de Taconnaz se situe dans la vallée de Chamonix et a déjà provoqué plusieurs avalanches jusqu’en bas de la vallée (sans victime à ce jour). Des systèmes de protection (digues et dents déflectrices) ont été mis en place dans les années 90 pour protéger les habitations ; malgré tout, ces séracs restent une menace pour la vallée. A partir d’un programme d’observations de terrain (mesures de bilans de masse dans la zone supérieure, mesures de vitesses d’écoulement du glacier à partir de l’implantation de pieux, mesures des fluctuations du front du sérac par intersections topographiques, mesures photogrammétriques à partir de clichés aériens), cette étude a permis d’obtenir les résultats suivants : - Le calcul des flux a révélé les zones les plus actives de la chute de séracs. - Les débits de glace à travers la chute de séracs, calculés par deux méthodes indépendantes, sont compris entre 1,3 et 1,7 millions de m3 /an dans la partie la plus active de la chute (400 m de largeur) en rive gauche. - Les vitesses d’écoulement à l’amont de la chute de séracs (3400 m) sont d’environ 80 m/an et augmentent jusqu’à plus de 120 m /an dans la zone de rupture. - La mesure de fluctuations du front du sérac dans sa partie la plus active montre un pseudo-cycle : le risque de rupture de séracs très volumineux est d’autant plus élevé que le front est proche de la limite maximale. Ces limites sont désormais bien connues pour les courants de la rive gauche. - Les observations topographiques et photogrammétriques ont permis de calculer ces limites des avancées minimales et maximales du sérac et d’estimer les volumes maximum de ruptures à attendre : 90 000 m3 et 310 000 m3 sur les courants de la rive gauche. - Les mesures (topographiques et photogrammétriques) du bas de la falaise de glace indiquent des positions très similaires d’une date à l’autre et semblent montrer que le glacier est froid et est collé au lit rocheux. - La rive droite semble beaucoup moins active ; néanmoins, même si les vitesses de croissance sont faibles, l’événement du mois de mars 2003 montre que des séracs très volumineux (90 000 m3) peuvent se détacher et prouve que cette région mérite aussi d’être surveillée." |
Et bien tout ça, ce plus
gros complexe paravalanches au monde n'a pas
suffit, les chalets en dessous ont été bien
"secoués", et enrobés de neige par le souffle
de cette avalanche qui avait encore la force
d'un ouragan.
Un chalet a été déplacé par rapport à ses fondations et vrillé. 2010
: Nouvelle importante extension du système
paravalanche en cours.
Les engins de terrassement permettent d'imaginer le gigantisme de l'ouvrage. Vue depuis le versant d'en face. Vue depuis en dessous du glacier. |