Chamonix : la recherche sur les gelures publiée dans une revue médicale.Jeudi 13.01.2011, 08:16 "Le Messager"Ce n'est rien de moins que le New
England journal of medicine qui vient de publier
un article sur les recherches pour soigner les
gelures, menées depuis Chamonix sous la
responsabilité d'Emmanuel Cauchy.
Une publication qui vient couronner 12 ans de recherche de 1996 à 2008. En effet, la gelure est une pathologie particulière, liée exclusivement au milieu montagnard et l'étude suppose un certain nombre de volontaires pour être crédible. Le New England journal of medicine est une revue américaine, la plus prestigieuse qui soit, en tout cas reconnue comme une réference dans le milieu médical. La
recherche, menée par Emmanuel Cauchy, a mis en
concurrence trois produits afin de mesurer leurs
effets sur les gelures. Et notamment l'iloprost,
déjà commercialisé pour d'autres pathologies,
qui contient une molécule, la prostacycline,
fabriquée naturellement et "qui comporte les
bonnes caractéristiques pour lutter contre les
gelures", précise Emmanuel Cauchy, responsable
des recherches à Chamonix. |
Le mal aigu des montagnes (Mam)
Le
mal aigu des montagnes (MAM) est un syndrome
de souffrance, lié à une montée trop rapide en
haute-altitude, à l'absence
d'acclimatation et à une sensibilité
personnelle, plus ou moins importante. Ses
symptômes sont des céphalées, des nausées et des
vomissements, de l’insomnie, de la fatigue
générale, de la lassitude, des vertiges, des
troubles de l’équilibre, de la dyspnée et de
l’inappétence.
Il s’agit donc d’un trouble touchant des gens en bonne santé mais exposés à un environnement extrême de haute altitude. Son incidence est variable, mais augmente très rapidement avec l'altitude; elle serait de 15 % à 2 000 mètres d'altitude et de 60 % à 4 000 mètres. Ce mal apparaît après un délai de quelques heures en altitude; il régresse avec l'acclimatation et disparaît immédiatement à la descente. Les personnes empruntant un téléphérique pour séjourner seulement une ou deux heures en haute altitude, le temps d'admirer le point de vue — par exemple le téléphérique de l'aiguille du Midi (3 840 mètres) dans le massif du Mont-Blanc — ne seront pas touchées. Signes observés :
.céphalées
.nausées ou anorexie .insomnies .vertiges .céphalées ne cédant pas à l'aspirine .vomissements .dyspnée de repos .fatigue anormale ou importante .baisse de la diurèse Causes :
La pression atmosphérique et donc avec
elle, la pression partielle en oxygène,
décroissent avec l’altitude selon une
relation pratiquement exponentielle. De ce fait
la
quantité d’oxygène disponible au niveau
cellulaire diminue ce qui engendre
immédiatement un certain nombre de mécanismes
compensateurs (hyperventilation, modification de
l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène,
polyglobulie, etc.).Lorsque ces mécanismes compensateurs sont insuffisants ou n’ont pas le temps de s’installer, la victime peut développer un ensemble de symptômes appelé « mal aigu des montagnes ». Dans les cas les plus graves, la personne peut faire un œdème pulmonaire, un œdème cérébral ce qui peut aboutir enfin à la mort en l’absence de traitement approprié (descente, oxygène, pharmacologie). Prévention
et soins :
La prévention passe d'abord par
l'acclimatation.Pour des séjours prolongés au-dessus de 3 500 mètres, il faut progresser en altitude de 500 mètres à 800 mètres maximum par jour selon la sensibilité. À une altitude élevée (entre 4 000 mètres et 5 000 mètres), l’œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) peut survenir brutalement à tout moment au cours des premières 48 heures. Certains médicaments comme les inhibiteurs calciques améliorent l'état du malade et en cas de survenance du mal, ils lui donnent une petite marge de temps pour lui permettre de redescendre et de perdre rapidement de l'altitude, ce qui est réellement la seule méthode de soin efficace. À une altitude très élevée, au-delà de 5 000 mètres, le mal peut se compliquer d'un œdème cérébral de haute altitude qui se caractérise par des modifications de l'humeur et du comportement, et/ou par des maux de tête insupportables. Des troubles de la vue et des vomissements en jets, précèdent le coma qui est fatal, si le malade n'est pas immédiatement redescendu à une altitude plus basse, ou mis immédiatement dans un caisson permettant d'augmenter la pression, appelé caisson hyperbare. Dans les Andes
(Pérou, Bolivie), les vertus de la feuille de
coca, consommée sous forme de thé (maté de
coca) ou mâchée, permettent d'apaiser les
symptômes.
Dossier présenté par
JP Herry, medecin de l'ENSA, pour alpinisme.com
Qu'est-ce que le "mal
aigu des montagnes" ?
Le "mal aigu des montagnes" touche presque toutes les personnes allant en haute altitude. "plus d'info"... Quelles sont les conséquences
du "mal aigu des montagnes"?
Le MAM se manifeste par des maux de tête, des
troubles digestifs (nausées, vomissements), une
fatigue persistante au repos, une insomnie. "plus
d'info"... Que faire lorsqu'on est
atteint du "mal aigu des montagnes"?
Le MAM régresse avec l'acclimatation et disparaît immédiatement à la descente. "plus d'info"... Le caisson
hyperbare.
Le caisson hyperbare portable est
un sac étanche dans lequel est placé le malade. "plus
d'info"...
Comment prévenir le "mal aigu
des montagnes"?
Il existe 3 règles d'or de la progression en
altitude : "plus
d'info"... Utilisation du Diamox en
prévention :
Le Diamox ®
(Acetazolamide) a fait la preuve d'une
efficacité réelle dans la prévention du Mal Aigu
des Montagnes. "plus
d'info"... |