Photos de la langue terminale mi-Juin
2005.
On voit une langue qui paraît
étroite, mais la moraine s'écroulant sur le
glacier, recouvre autant
de glace que ce qui est découvert, la protègeant du même coup d'une bonne
partie du rayonnement solaire.
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Photos de la langue terminale, 8 sept 2005
à gauche, depuis le Cerro, rive
droite, à droite photo en 2008.
On voit très bien la partie cachée du
glacier sous la moraine d'effondrement qui
recouvre plus de la
moitié de la langue, et protège ainsi la glace des rayons
solaires.
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Novembre 2005 : La
langue terminale est de plus en plus
recouverte de roches provenant de
l'écroulement de la moraine. L'impression
que donne la langue terminale s'en trouve
faussée, elle est nettement plus large que
ce qu'on en voie, le glacier me paraît
pratiquement stabilisé, et son recul est
espérons le, stoppé. 4 Mai
2006 : Le recul est nettement
stoppé, (provisoire ?) et le volume à bien
des endroits me fait dire que le glacier va
plutôt mieux.
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Mai 2009 : "Le
recul se poursuit, on le voit bien par
rapport à 2005. Entre 2005 et 2006 il n'y
avait pas eu de recul.
Par rapport à 2008 la différence se voit aussi, surtout en épaisseur tout à fait au fond. Cette
d'aujourd'hui a un bon mois d'avance, d'ici
juin ce ne sera pas forcément identique, la
température de mai/juin en décidera".
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30 septembre 2009.
L'été a été catastrophique pour nos
glaciers. Commencé dès début mai, puis chaud
et sec, avec une situation caniculaire fin
Aout, et un mois de septembre dans la
continuité de cet été particulier.
Il faut souhaiter un été 2010 (de fin avril à mi octobre) frais et humide, si l'on ne veut pas voir le glacier des Bossons subir une fracture qui l'amputerait de sa langue terminale, et qui se terminerait par une barre de séracs au niveau du changement de pente, au dessus de cette langue terminale devenue extrêmement fine et étroite, avec des lignes de fractures qui se dessinent au dessus. Si l'été prochain est identique à celui de 2009, avec environ 2° de plus que la moyenne des 30 dernières années dans la région, il peut se produire le scénario que l'on voit sur les 2 dernières photos. Ce n'est pas un pronostic, tant d'éléments restant aléatoires, mais c'est la crainte que j'ai ressenti en visitant ce glacier le 30 septembre. |
1er juillet 2010 :
Comme nous le pressentions l'an
dernier, la situation s'aggrave.
Si Juillet continue dans cette chaleur excessive, je ne donne pas cher du bout de la langue terminale. Juin a été un bon répit, mais pour combien de temps ? On voit en rouge une terrible faiblesse, comme une ceinture de fragilité majeure. En jaune, on voit que le rocher qui l'an passé était ensèré entre les 2 langues de glace est maintenant complètement dégagé. La réserve de glace au dessus de la langue terminale (et très haut) étant de moins en moins importante, il est certain qu'une fonte même minime a de grosses conséquences au fond du glacier. Je n'ose imaginer les conséquences de la rupture de la langue terminale pour la partie au dessus, si elle cède à la pression. Faisons brûler des cierges... pour un été pourri... Le fait que la pente soit plus forte au dessus de la flèche rouge accélère la vitesse de glissement de la glace, et donc en amincit l'épaisseur, ce qui risque de provoquer rapidement une fracture, un peu comme cela s'est produit au glacier d'Argentière. |
30 septembre
2010. La
fracture est imminente, c'est la fin de la
langue terminale.
Elle passera peut être l'automne, mais dès le printemps c'est inéluctable, plus rien ne peut empêcher sa fracture et sa destruction. Il ne restera qu'un réceptacle à avalanches. Il reste comme une patte palmée, dont la cheville se brise... Je suis persuadé que si juin et aout avaient ressemblé à juillet, elle n'existerait déjà plus. Seul un super volcan ou un astéroïde peuvent empêcher cela, donc pas d'illusions, c'est triste mais c'est la fin. Même si le plateau du réchauffement actuel reste en l'état, le recul va se poursuivre, car la dernière décennie, plus chaude que la précédente, va continuer à faire son œuvre longtemps jusqu'à un "étiage" qui se situera haut, différent selon chaque glacier. Un équilibre nouveau se fera à ce moment là, à condition que le réchauffement ne reprenne pas de plus belle. Ces dernières années le recul s'est accéléré sur l'ensemble des glaciers du massif. En cas de léger refroidissement, comme ce fut le cas par à coups successifs depuis le PAG, la courbe générale risque fort de continuer comme elle le fait depuis plus d'un siècle, peu de chances de retrouver les conditions des années 1970/80 etc, ce n'est pas dans le sens de la tendance générale depuis le PAG. En n'oubliez pas que le dernier PAG est le seul de cette force en 10 000 ans, depuis le Dryas, donc y croire cela relève du rêve ou de prendre ses désirs pour des réalités (il y en a hélas). Très peu de chance donc de revoir un PAG équivalent avant bien longtemps. |
Photos prises le vendredi 5 aout, jusqu'à 5 m de la langue terminale, par le bas. |
22 aout : Seconde
fracture de la langue terminale du
glacier des Bossons,
au dessus du gros "poing" de glace, l’éboulement a commencé. |
26 juillet
2012. Perte nette en largeur et en
épaisseur. Cône (ou
langue) de reconstitution, sous la barre de
séracs, avec sans doute un résidu de glace
ancienne.
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8 mai 2013 : Situation identique à
mai 2012. Légère poussée au niveau de la
barre de séracs, Avalanches de neige
et de glace provoquant une langue de
"reconstitution" plus grosse qua l'an
passé.
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Mai
2014 : Situation identique
à mai 2013. La pause
due à l'hiver/printemps 2013
exceptionnels a stabilisé la
situation.
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28
juin 2015. Chute
de sérac de
100 000 à 200 000
mètres cubes il y
a 2 jours, après
une forte poussée
du glacier, dont
l’extrémité était
très bombée.
Petite vidéo sur ma page facebook.
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08 sept 2017. Après un
printemps
chaud, un mois
de juin
caniculaire,
ainsi que
juillet et
aout très
chauds, les
glaciers ont
beaucoup
souffert. On
voit très bien
la
perte
d'épaisseur
importante en
cette fin
d'été,
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8
septembre
2023, la perte
de glace tant
en largeur
qu'en
épaisseur est
très
importante,
après deux
étés
caniculaires.
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Vidéo communiquée
par Johan Bt, le 25 janvier
2021.
Ce court métrage
présente les modèles 3D que nous
avons réalisés pour évaluer
l'évolution d'une langue
secondaire du glacier des Bossons
depuis 2012 (alimenté directement
par le Mont Blanc), dans le bassin
de Taconnaz".
- C'est une surge,
avancée rapide d'un glacier.
Pour bien visualiser
le problème je vous conseille de
faire des arrêts sur image.
(Regarder en plein écran). |
Suite, glacier des Bossons, photos gros plans. |